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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 21:21

           Etre Hayastantsi ou mourir ?

Pour le premier opus, nous avons décidé de commencer par " la fin de la Diaspora " : L’ARMENIE. Une mise en bouche en plein dans l’actu puisque le parlement d’Erevan vient de statuer sur la double nationalité, créant une nouvelle donne pour une diaspora de plus en plus "terre à terre"…

Cet été, les arméniens se retrouveront à Erevan. Plus que l’année dernière (et sûrement moins que l’année prochaine), les rues se rempliront de touristes d’un genre particulier ; allant par groupe, par langue, par code vestimentaire, par coupe de cheveux. Des cafés en plein air de la place de l’Opéra aux nouvelles discothèques, les restaurants se rempliront d’une foule hétéroclite de familles venues des quatre coins du monde pour se retrouver sur leur seul pied à terre commun : l’espace de quelques mois, Erevan deviendra le parc d’attraction de la diaspora…

 

Cela fait encore quelques années, pourtant, la plupart des arméniens de la diaspora ne venaient au pays qu’en touristes, passant la semaine à le sillonner monuments par monuments et à jouer à cache-cache avec le premier d’entre eux, le mont Ararat…

Quelques chose a bien changé, donc ; mais ce n’est pas le pays (enfin, pas tant que ça) : quelques chose a changé dans le rapport des arméniens d’ailleurs avec l’Arménie… Et le temps est peut-être venu (s’il ne l’était pas déjà auparavant) de penser à la place de la diaspora en Arménie. Une place qui voudrait tendre vers celle des nationaux eux-mêmes, mais qui ne tient pas le même rôle ni n’a la même appartenance effective qu’eux vis-à-vis du pays réel.

Car si, l’été, la diaspora s’invite à Erevan et achète les plus beaux immeubles en rendant l’inflation immobilière insupportable aux classes inférieurs du centre-ville (dont les quartiers ont depuis été pulvérisés au profit des inflationnistes et des amateurs de bulding), elle ne vit pas son quotidien ; loin de là. Car un pays, ça se "supporte" (dans tous les sens du terme) ; et la diaspora revendique un rêve qu’elle ne tient pas encore. 

La nation a-t-elle encore un sens ?

Depuis la fin de la 1ère république d’Arménie et l’éparpillement diasporique, le pays n’a jamais réussit à renouer avec la nation. Deux choses devenues très vite différentes, mais qui, à l’époque, avaient chacune une signification assez forte pour perdurer puisque le pays était devenu une république soviétique, c'est-à-dire inclue dans une union politique commune de peuples fédérés, et la nation un concept politique caractérisant un peuple ayant l'objectif politique de maintenir ou de créer un état.

Ce qui en découlait - la volonté de faire un état représentant tout le peuple - passait alors aussi par la diaspora, d’où la division de principe qui a perduré tout au long de l’existence de la  2ème république d’Arménie entre une partie de la diaspora, nationaliste (Dachnag), se revendiquant d’une nation unie pour un pays uni antinomique avec le pays lui-même (qui était alors construit en une partie d’un tout politiquement anti-national) ; et l’autre partie, qui, par opposition (Ramgavar) ou appartenance politique commune avec le régime en place au pays (communiste), se suffisait ou revendiquait le pays effectif (soviétique).

La parenthèse du Nérkakht[1] résultait d’un avatar typiquement arménien du besoin du peuple de se revendiquer d’un pays et qui, pour les soviétiques, avait une toute autre signification que celle d’une unification nationale (plus pragmatique, démographique et propagandiste). Le désastre des Akhpar, ces nouveaux arméniens victimes, dans un pays exsangue, de la dernière vague de terreur stalinienne, consomma l’échec de la capacité d’absorption de la république soviétique d’Arménie qui aboutira, en 1956, à une vague de retour en France d’exilés cette fois "volontaires"[2].

Avec la chute de l’URSS, l’indépendance et la proclamation de la 3ème république d’Arménie permet la mise en place d’un Etat-nation en tant que tel, exception faite d’une partie de la nation qui ne sera pas intégrée par Levon Ter Petrossian dans la nouvelle constitution.

Pire, celui-ci inscrit cette division noir sur blanc en colmatant toutes les brèches susceptibles de mener un arménien nationalisé à l’étranger à la nationalité arménienne[3].

Parallèlement, la dissolution de la diaspora dans les pays d’accueil et son intégration dans leurs nations respectives a brouillé, en trois générations, une conscience nationale dont la reconquête, si elle a un jour lieu, devra dorénavant obligatoirement passer par la nouvelle Arménie.

Pour la diaspora, le lien à l’Arménie s’est fait en plusieurs étapes successives : une relation "humanitaire" consécutive au tremblement de terre de 1989, puis une relation touristique permise par l’indépendance et la libre circulation des biens et des Hommes, et, enfin, un rapprochement de plus en plus affectif et une fidélisation concrétisée par des liens commerciaux arméno-arméniens de plus en plus nombreux et par l’achat de biens immobiliers ou de terrains sur Erevan et les régions alentour.

Mais peut-on parler d’un reflux du sentiment national ? Cette partie de la diaspora a-t-elle réellement renoué avec la terre indépendante?

La question est d’autant plus intéressante qu’elle n’a pas de réponse précise, la diaspora s’étant développée inégalement selon les pays, les strates sociales, le degré d’assimilation, etc.

Elle est donc tout sauf homogène, présentant une palette contrastée d’arméniens comprise entre ceux qui n’ont d’arméniens que le nom et ceux qui n’ont de non arménien que leur pays de résidence.

Reste qu’il n’est pas du rôle de la diaspora de décider de la place que l’Arménie voudra bien lui donner en son sein : son véritable rôle est de prouver à l’Arménie que cette place est légitime et méritoire. Ce qui, cette année, a aboutit à la nouvelle loi sur la double nationalité[4].

 

L’esprit des lois

Loi hautement symbolique, la double nationalité a été possible dans un premier temps suite au référendum constitutionnel de 2005 visant entre autres à inscrire le droit à la double nationalité dans les fondations du pays. Par la suite, la FRA-Dachnaktsoutioun a inscrit sa proposition de loi à l’ordre du jour, rappelant que celle-ci était l’une des promesses du candidat Kotcharian.

A la base, celle-ci devait théoriquement permettre à tous les Arméniens du Monde de devenir citoyens de la république d’Arménie…

Mais, dans les textes, la nécessité de mise en pratique de la théorie nécessite une dissection et une mise à plat un brin plus pragmatique.

Pour résumer, toute personne ayant plus de 18 ans peut demander la double nationalité si:

-          elle a vécu sur le sol de la République d’Arménie pendant les trois dernières années précédant la demande

-          elle peut s’exprimer en arménien

-          elle connaît la constitution de la RA[5]

Outre ces conditions générales, peut avoir la double nationalité toute personne qui :

-          est marié(e) avec un(e) citoyen(ne) de la RA

-          a un enfant qui est citoyen de la RA

-          a un ou les deux parents qui ont précédemment obtenu la citoyenneté, sachant qu’elle doit obligatoirement faire sa demande dans les trois années suivant ses 18 ans

-          a des ancêtres arméniens

-          a, depuis le 1er Janvier 1995 au plus tôt, perdu sa nationalité arménienne dans le cadre d’une naturalisation dans un pays étranger

De plus, toute personne ayant rendu des services importants à la RA sans avoir remplit une des conditions requises peut recevoir la nationalité arménienne à titre exceptionnel

 

 

La personne doit faire la demande de nationalisation personnellement et en son seul nom propre auprès des autorités compétentes (ambassade).

Cette décision est prise sous l’ordre du président de la RA.

Cette demande peut être refusée si la personne présente des risques pour la sécurité de l’Etat, la sécurité intérieure, la sécurité sanitaire, vis-à-vis de la liberté et des droits des autres nationaux. D’ailleurs, le refus d’une nationalisation n’a pas à être nécessairement justifié auprès de la personne concernée.

Toute personne recevant la nationalité fait le serment suivant en arménien: « moi, …, en devenant citoyen de la République d’Arménie, je fais le serment d’être obéissant vis-à-vis de la RA, de suivre sa constitution et ses lois,  de protéger son indépendance et son intégrité territoriale. Je me dois de respecter la langue, la culture populaire et les habitudes de la RA »

Après signature de la version écrite de son serment, il lui est remit un exemplaire de la constitution et des indications sur les différentes institutions de l’Etat.

Deux autres questions importantes ont été réévaluées : le service militaire et les droits liés au vote (participation aux élections et éligibilité) :

- sont exemptés de service militaire tous ceux qui ont rempli leurs obligations dans leur pays de naissance pendant au moins 12 mois (à contrario, le fait d’avoir la nationalité d’un autre pays suite à la nationalité arménienne n’exempte pas de service militaire en RA même si un service militaire de plus de 12 mois a été effectué dans le second pays).

- le double national ne peut pas briguer la présidence de la République, la députation, ou devenir membre du Conseil Constitutionnel mais peut faire partie du gouvernement ou devenir premier ministre.

- le double national ne pourra voter à un scrutin que sur le sol national (exception faite des diplomates), s’il a une adresse légale permanente dans le pays, et s’il a résidé au minimum 183 jours en Arménie durant les cinq années précédant le vote concerné.

 

 

 

Ce qui résulte de la loi finalement votée, et dont j’ai essayé, ci-dessous, d’énoncer les points principaux de la façon la plus précise possible, présente quelques différences importantes avec la loi proposée initialement. Si la plupart des partis – et notamment le Parti Républicain qui dirige la majorité parlementaire et la coalition gouvernementale actuelles - s’opposaient à la loi dans sa bouture initiale,  cette dernière a finalement voté pour une loi amandée par ses soins (l’amendement concerne principalement la mise sous conditions du volet "droit de vote" et les restrictions du droit à l’éligibilité).

S’il faut avoir à l’esprit qu’aucune autre force politique arménienne que la FRA n’était prête à signer une loi dite « diasporique » élaborée par un parti encore trop souvent perçu en Arménie comme le parti de « la diaspora », le Parti Républicain lui-même ayant eu de fortes réticences à voter la loi (seules les pressions exercées par Kotcharian ont d’ailleurs eu raison de ses réticences), force est néanmoins de constater que ces modifications entament l’esprit de la loi initiale et sa volonté affichée de tendre vers « une nation, un peuple, un Etat »…

De la diaspora à l’Arménie

Cette année, donc, deux évènements importants ont marqué le rapprochement de la diaspora française avec l’Arménie : d’une part, l’Année de l’Arménie en France, qui a aussi permis de mettre en lumière la collaboration d’égal à égal d’artistes, stylistes, couturiers, chefs d’entreprise (comme Serge Avédikian, Karine Arabian ou les frères Tarloyan) avec la main d’œuvre et le savoir faire de l’Arménie, et, d’autre part, la loi de la double nationalité, qui a eu le mérite de "marquer le coup" de la relation privilégiée qui prévaut depuis quelques années entre les arméniens d’ailleurs et ceux d’Arménie. Cette relation, dans certains cas intéressants, s’est déplacée ainsi sur un terrain professionnel, personnel, quotidien et surtout banalisé. Pourquoi banalisé ? Parce que ceux qui, jusqu’à présent, allaient en Arménie pour aider l’arménien ont été passés de mode par le pays lui-même ; comme en témoignent les déclarations abruptes de certains ministres qui, ces dernières années, ne cessaient de répéter que l’Arménie n’avait plus besoin de pull usagé ou d’aide humanitaire (au sens primaire du terme) : exit donc la mentalité du sauveur… Nos esprits pieux, cantonnés au plaisir attrape cœur du tourisme estival et à l’aide à l’Artsakh (qui, lui, a encore besoin qu’on en prenne soin) s’en tiennent depuis à un rôle de spectateurs dans la construction de l’Arménie et laissent la place libre à une nouvelle classe d’arméniens de la diaspora, industrieux et "profiteurs" (dans le bon sens du terme), qui échangent avec l’Arménie comme ils échangeraient avec une firme chinoise ou des sous-traitants espagnols ; à une nuance près (et pas des moindres) : pour eux, l’Arménie n’est pas un choix innocent !

Cette nouvelle classe n’est pourtant pas celle susceptible de profiter dans l’immédiat des dispositions de la nouvelle loi : les privilèges accordés aux étrangers menant une activité économique en Arménie étant trop avantageuses pour s’en priver en devenant citoyen… Mais en prenant en compte l’éventualité du passage du statut d’investisseur étranger à celui d’entrepreneur sur place, c’est cette classe d’arméniens qui pourrait être amenée à être la plus demandeuse de la double nationalité dans un moyen terme et la plus utile à l’Arménie.

A qui profite donc cette loi dans l’immédiat ? A ceux qui ont un lien de sang avec des citoyens de la république d’Arménie, aux émigrants de l’après-URSS fraîchement naturalisés en France, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, au Canada, au Liban, en Syrie[6]; ainsi qu’à tout arménien de diaspora qui ressent le besoin de rationnaliser son lien avec l’Arménie.

 

De l’Arménie à la diaspora

C’est donc une loi symbolique, au pouvoir d’attraction contrasté, à fort potentiel sur un long terme, mais aussi très discutée, puisqu’elle a été votée par 66 voix pour, 5 contre et 1 abstention (ainsi qu’une partie de l’opposition qui n’a volontairement pas prit part au vote); qui est entré en vigueur il y a de cela quelques mois sans avoir néanmoins eu la couverture médiatique qu’elle aurait pu espérer… Est-ce pour autant le signe d’un désintérêt des arméniens du pays envers des arméniens "rapportés" ? La réponse est bien plus simple : cette loi ne les concernant pas directement, elle ne fait pas partie des préoccupations premières des arméniens d’Arménie. Un désintérêt à double tranchant puisque, si l’impact du vote d’une telle loi sur l’opinion publique arménienne a été inexistante,  c’est aussi précisément parce que l’écho n’a pas été énorme qu’elle n’a heureusement pas fait les frais de polémiques indignes pourtant prévisibles en pleine période préélectorale[7]. L’opposition aurait par exemple pu accuser le gouvernement de vouloir faire voter l’étranger en sa faveur en donnant le droit de vote à ceux qui ne « savent pas ce qui est bon pour le pays puisqu’ils n’y habitent pas » ! [8]

 

 

Au lieu de ça, la loi a été précédée par des débats de fond qui, bien que cantonnés à un cercle d’experts et de politiques, ont permis d’élaborer une loi-miroir de ce que pense en substance le citoyen arménien lambda en pleine possession de ses droits face aux doubles nationaux qui revendiquent la pareille.

Car une seule chose différencie le "double national" du "national" : les droits politiques qu’a l’un en plus de l’autre. Cette disposition discriminante, légitimée par une opinion très répandue en Arménie, est assez bien résumée par Tigran Torossian, président du Parlement arménien, qui dit que : « Nous avons cette Arménie parce que des Arméniens y sont restés. D’autant plus que ceux qui ont vécu en Arménie au cours des quinze dernières années ont supporté une grande responsabilité, passant par de nombreuses privations. Par conséquent, ceux qui résident en permanence en Arménie, ceux qui portent le fardeau, et qui subiront les conséquences in fine, ceux-ci ont le droit de décider pour eux, d’être l’électeur et l’élu. Sur ce plan, donc, l’exception sera faite pour ceux des doubles nationaux qui seront enregistrés en Arménie, et donc pourront voter ».

L’idée, résumée en deux mots, serait que seul celui qui vit dans un pays et qui en supporte les conséquences peut décider de ce qui est bon ou non pour ce pays, puisqu’il choisit par ce biais ce qui est bon pour lui.

Une idée qui, malgré tout le mal que peuvent en dire les nombreux biens pensants de la diaspora avides de responsabilités ad oc et persuadés d’avoir une capacité de jugement égale (sinon supérieure) aux arméniens d’Arménie sur tout ce qui concerne le (leur ?) pays, est loin d’être absurde… Mais qui pourrait présenter, à terme, le risque de mettre en application une citoyenneté à deux vitesses ; en admettant que le succès de la loi fabrique sur un long terme une nouvelle classe de sous-citoyens devenus partie prenantes incontournables de l’économie et de la société arménienne mais privés, malgré leur importance éventuelle, de toute influence palpable sur "la vie de la cité". Un avenir encore lointain, mais souhaitable… Car elle nous permet de supposer qu’une telle loi n’est pas immuable et qu’elle pourrait, dans le cas où l’évolution de la société la déborderait, sauter le pas vers une égalité pleine et entière des droits entre nationaux et doubles nationaux.

En l’état, donc, le fait de dire que seuls ceux qui sont corps ET âme avec l’Arménie peuvent décider pour elle (et pour eux par la même occasion - cqfd) est un bon consensus.

Un avenir possible ?

Reste qu’il n’est pas de notre ressort (nous, les diasporiques) de soumettre notre avis à l’Arménie et de faire la fine bouche, mais de mériter notre place en son sein en devenant partie prenante de sa croissance et de son développement (dans tous les sens du terme : culturel, économique, social, etc.) ; démontrant ainsi qu’on est tributaire d’une place digne de ce nom. Seuls l’Arménie et ses habitants pourront alors décider, dans leur intérêt (qui passera alors par nous), de la place qu’ils entendent nous donner dans leur pays… Notre pays ?!...

Car si aujourd’hui, le destin national ne se superpose pas à celui de la diaspora, il pourrait devenir son nouveau destin. D’aucuns soutiendront que l’identité de la diaspora est distincte de celle de l’Arménie, et ils auront raison[9].

Mais je n’ai jamais dit qu’il fallait chercher l’identité de la diaspora en Arménie.

Juste qu’il fallait s’en faire une autre là-bas, peut-être…

Voilà donc, d’après moi, la seule solution viable possible au jour d’aujourd’hui au problème de la diaspora, l’antidote offert à la fatalité de sa disparition prochaine…

L’Arménie comme fin heureuse de la Diaspora !

 

Article paru (en version courte) dans Haïastan de juin 2007


 


 

[1] le retour d'Arméniens de la diaspora dans l'Arménie soviétique rendue possible par Staline en 1946

[2] rendue possible par la visite de Christian Pineau, ministre des affaires étrangères français, à Erevan, et par le XXème congrès du Parti communiste

[3] A moins, naturellement, qu’il abondonne sa nationalité d’origine

[4] votée le 26 février et ratifiée le 6 mars par le président Kotcharian

[5] République d’Arménie

[6] …et dans tout autre pays autorisant la double nationalité 

[7] les législatives auront lieu le 12 mai 2007 et les présidentielles, en 2008

[8] On ne peut évidemment pas douter des arrière-pensées politiciennes qui se cachent derrière la méfiance des uns et l’enthousiasme des autres vis-à-vis d’un nouvel électorat qui profiterait plus aux uns qu’aux autres. Mais dans la mesure où cette variable n’entre pas dans un débat de fond… On ne s’y attachera pas !

[9] l’orthographe mesropienne[9], par exemple, est une des preuves les plus intéressantes et les plus fortes symboliquement de cette distinction prégnante. (L’orthographe initiale, dite Mesropienne - qui est aussi celle de la diaspora - a été simplifiée dans les années 30 par le régime soviétique pour diverses raisons plus ou moins évidentes (alphabétisation, création d’un vecteur de division culturelle de la nation arménienne entre la diaspora et l’Arménie soviétique, etc.). Aujourd’hui, certains universitaires et intellectuels d’Erevan se sont remis à publier et à écrire dans l’ancienne orthographe, mettant en avant la nécessité de recouvrir une unité orthographique comme préfiguration d’une unité culturelle retrouvée avec la diaspora ou, plus simplement, pour pallier aux nombreuses lacunes orthographiques de la nouvelle orthographe…)

 

 

 

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