3 octobre 2007
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A l'heure où Beigbeder cherche le Goncourt, Attali fait les sages de la République, Ardisson conceptualise la télé, un autre publicitaire perce dans un tout autre registre: Vincent Baguian est la première locomotive de la nouvelle chanson française à histoires (drôles), celle dont Bénabar ou Renan Luce sont les meilleurs représentants aujourd'hui.
10 ans, et seulement trois albums. Des albums qui ne sont que des recueils de nouvelles ou d'envies, truffés de jeux de mots (parfois même de part en part); car chaque chanson se suffit à elle même et se raconte toute seul... La preuve:
- j'irais voir le pape à noël (et tu descendras du ciel...)
- je regarde les biches qui me regardent avec des daims (dans leurs yeux se nichent des ptis airs de chien)
- mademoiselle rose (tout ce qu'elle n'ose pas dire/et puis/ mselle rose s'endort serrant sa prose contre son corps)
- on n'a pas fais bon ménage (à proprement parler...)
En octobre 2007, le troisième album est sorti dans les bacs, et il s'appelle "Ce soir c'est moi qui fais la fille'. L'heureux homme va faire toute les premières parties de Zazie, a écrit l'album d'Elisa Tovati, et co-écrit les spectacles de Sol en Cirque depuis des années déjà.
Pour ne rien gâcher, il est arménien... En atteste une chanson nommée "je suis une tombe" dans son dernier album, où il parle de son sentiment d'identité marqué par le génocide sur la mélodie de la chanson arménienne Hoviv (je suis tombé dessus par hasard).
Voilà voilà. c'est rapidement commenté... Mais si vous voulez savourer sa charge légumière sur la détresse des contractuelles qui se vendent dans les rues, faire du body-bulding avec un homme au corps sculptural taillé pour le sexe acrobatique, vous retrouver à l'hôtel beau-rivage aux côtés d'une fille que vous n'aimez pas, écouter la minute de silence, ou inventer une scie sauteuse à défaut de toucher votre fiancée prude... Hé bien achetez les albums de Vincent Baguian!